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Utilitarisme et justice pénale
19 avril 2006

"Pourquoi punir" : un autre regard sur la politique

Pourquoi punir ? : l'approche utilitariste de la sanction pénale propose de décrypter la philosophie pénale utilitariste.

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Les utilitaristes souhaitent que la politique se donne pour objectif de promouvoir le bien-être des individus - ou, ce qui revient au même, de minimiser autant que possible leurs souffrances.

Dans le domaine pénal, l'utilitarisme recommande par conséquent de ne punir les criminels que si les bienfaits potentiels de la peine (dissuasion, neutralisation, réinsertion...) surpassent la souffrance infligée au condamné. Il n'est pas question de rétribution, de vengeance ou de morale : il s'agit d'une approche pragmatique, attentive au bien-être des individus.

Pour en savoir plus (critiques presse, préface...), lire ci-dessous (ou cliquer ici).

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Commentaires
N
Avant de penser la prison comme solution, il faudrait revoir les prisons elles-mêmes. Parceque le gouvernement et plus précisément le ministre de l'intérieur nous rassurent gentiment en nous disant : <br /> _ "Voila je vais prendre les casseurs et je vais les bannir pour une longue durée pour vous protéger."<br /> Ouf nous nous sentons mieux, mais en réalité ces personnes sont jetés dans des cellules ou Sarkozy n'y mettrait même pas un de ses gardes du corps. Ces prisonniers accomplissent leur peines dans des conditions inhumaines, dans des prisons surpeuplées.<br /> Je me demande bien ce que la société récupère quand elle fait subir à un humain un traitement inhumain. Est-ce qu'on peut vraiment se sentir rassuré?
J
Je vous ai trouvé à partir du blog de François Fillon. Je trouve cette idée générale d'utilitarisme excellente car elle prend le contre-pied de l'idéologie qui, elle, fixe des principes appliqués d'une manière rigide sur le "substrat" (c'est à dire la "société".<br /> Dans mes cours d'Histoire, je me souviens avoir appris l'existence, sous la Troisième République, d'un parti opportuniste. Les concepts sont proches, me semble-t-il.
E
Il y a des personnes très dangeureuses pour la société qui devront rester enfermées car on ne pourra jamais les changer. La prison est le milieu où ils seront le mieux. Certains pourront être "repêchés". Au bout, on trouve les innocents.<br /> Il y a donc pour moi 3 mondes : les dangeureux, les repêchables et les innocents. Votre livre que je n'ai pas encore lu permet encore une fois une bonne réflexion sur le droit pénal.<br /> Bonne journée.
A
J’essaierai de lire votre livre mais je l’entrevoit un peu trop spécifique pour moi qui ne suis qu’un touche à tout. J’avais dans ma jeunesse pensé que le bannissement pouvais n’être qu’une mesure de sauvegarde du groupe sans idées de jugement, punition, vengeance…. J’avais même imaginé une version moderne : une sorte de déportation vers des îles perdues mais habitables, sans gardiens ni assistants de tous ordres, sauf autour des l’îles bien évidement. J’étais certain qu’au bout d’une certain temps des civilisations respectables auraient émergés (comme une sorte d’Australie ). Mais j’étais un peu naïf quand à sa faisabilité et surtout, ce qui semble votre principale préoccupation , quand à la prise de décision : qui, comment, pourquoi ? Prendre comme seul credo (comme je l’avais fait) la sauvegarde du groupe (ou maintenant de la société) peut aussi mener aux plus effroyables dérives. Pourtant je reste persuadé que c’est la seule solution : savoir ce que je peux faire de cet homme qu’on juge dans notre société. Quel que soit le délit présumé il faut décider de la « récupérabilité » de l’accusé et de l’existence ou de l’imagination de moyens réels pour y parvenir (si les moyens ne peuvent être réunis la décision est implicite). Les irrécupérables ont un sort apparemment plus simplement réglé, c’ est la mort ou l’internement à vie. Mais quand le temps passe tout change y compris les certitudes d’hier et les hommes de décisions. Ces décisions ce sont des hommes faillibles et changeants qui les prennent. Dans tous les cas la question posée dans les procès ne devrait être que : que pouvons nous faire pour votre bien et celui de la société à la mesure de notre perception de ce que vous êtes et du maintien d’un ordre souhaitable par une majorité<br /> Laissez moi ma naïveté, je sais que ça ne se passe et ne se passera jamais comme çà
G
où peut-on acheter ce livre, c'est exactement le type de recherche que nos jeunes professeurs devraient faire en ce moment. Bravo!
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